Ah quelle belle après-midi nous avons passé en présence de nos lecteurs ! Pour se remettre dans le contexte, nous étions invités par le Festival National de Bellac, mercredi 7 juillet, à mener un atelier-débat autour de notre journal local. Il faut dire que cela faisait longtemps que l’on cherchait une formule pour vous rencontrer… Le manque de temps et surtout la Covid ont freiné nos envies. Nous étions donc ravis d’avoir une telle opportunité, avec en prime les moyens techniques et le bel accueil de l’équipe du Théâtre du Cloître.
Ainsi, par une après-midi certes maussade, nous avons richement échangé avec une trentaine de personnes. De notre côté, il y avait Fanny Etienne-Artur, David Gouraud, Michael Thoury, Aymeric Mercier, Lionel Cauchi et Baptiste Souchaud. Pour être honnêtes, nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre, étant donné que cet exercice était une première pour nous. Ainsi, après une brève présentation, il était prévu de se répartir en ateliers de réflexion sur différentes thématiques. Et bien non, ce n’était pas la volonté de nos invités. Au contraire, ils ont préféré rester unis, pour débattre tous ensemble. Ce qui n’était pas pour nous déplaire. Et de là, armés de nos paperboards de fortune, ont émergé une kyrielle d’idées.
Dans un premier temps nous avons eu droit aux félicitations du jury. Moment de satisfaction collective où l’on se dit intérieurement : « Ouf, toute cette énergie qu’on dépense pour le journal se ressent dans nos articles ! » Cependant, l’objectif de notre atelier n’était pas l’auto-congratulation, mais plutôt la réflexion sur comment faire avancer, progresser le journal. Pour cela, on nous a vite remis les egos en place en nous précisant, par exemple, que de jeunes rédacteurs avaient proposé des dessins enfantins mais que ceux-ci n’avaient pas été publiés ; les artistes en herbe s’étaient sentis délaissés par la rédaction. Nostra culpa ; il est vrai que nous n’avons pas toujours la place de publier tout ce qui nous est envoyé. Mais suite à cette remarque, nous nous sommes jurés que désormais, la majorité des articles non sélectionnés feraient l’objet d’une publication soit sur les réseaux sociaux, soit sur notre site internet.
Un lecteur, spécialisé dans le bâti, a souligné l’importance de la rubrique « Merveilles d’ici » mais qu’il ne fallait pas nécessairement la voir avec un regard passéiste car, dans le domaine de la construction, nous revenons aujourd’hui aux techniques anciennes, après être passé par le ciment et le béton. Un lien peut donc se faire entre le passé et le futur de notre territoire. Nous avons eu également des propositions nouvelles, comme celles de d’organiser ponctuellement des conférences de rédaction dans des bars du secteur, ou bien de prendre le pouls de la vie dans les hameaux, en allant à la rencontre de l’ensemble des habitants d’un lieu, sans faire systématiquement le portrait d’une personne en particulier, comme nous avons pris l’habitude de le faire jusqu’à présent.
Nous tenions aussi à évoquer avec les lecteurs présents notre volonté de mieux communiquer pour pouvoir toucher plus de potentiels lecteurs. En effet, nous sommes une petite équipe de bénévoles, la rédaction du journal nous prend beaucoup de temps, si bien que nous manquons de disponibilité pour nous consacrer à la communication, à la promotion de Mefia Te ! Et là, magie ! Une idée qui nous avait vaguement traversé l’esprit au tout début de l’aventure reprend forme sous nos yeux, à l’initiative des participants à l’atelier. Celle de la création d’un « cercle » d’amis du journal. Son fonctionnement serait autonome vis-à-vis celui de la rédaction. On pourrait y prolonger les débats évoqués dans les articles et de nouvelles propositions pourraient y germés, puis être remontées à la rédaction, qui pourrait s’en saisir le cas échéant. En parallèle, des coups de main pourraient aussi être donnés par les « amis » du journal au niveau de la promotion de Mefia Te ! par le biais de lectures publiques par exemple, ou tout simplement via des parrainages. Pris dans notre élan, nous nous sommes alors mis à collecter des idées de noms pour ce cercle : la mêlée, le cercle, l’amicale, l’oreille, la bande, la toile, l’escadrille, l’envolée, la portée, la couvée, l’équipe, la ruche, l’essaim, les amis, la loupe… C’est beau l’intelligence collective, il ne restera qu’à choisir la plus convaincante des propositions !
D’ores et déjà, une vingtaine de personnes se sont échangées leurs coordonnées afin de constituer ce groupe dans le but de se réunir assez rapidement. Aussi, si vous souhaitez intégrer ce cercle, ou bien si vous êtes simplement curieux de savoir ce qu’il s’y passera, vous pouvez nous écrire, et nous ferons le relais. Comme prédisait le titre du précédent numéro : essaimons-nous !