Sur les réseaux sociaux, on ne compte plus les partages de pages pour vous inciter à signer telle ou telle pétition. On en perd parfois son latin. Mais maintenant, c’est même à la caisse du supermarché du coin qu’il faut se concentrer pour bien choisir son camp, lorsque vous êtes invité à parapher un texte. Dernier exemple en date à Bellac, avec une belle bataille de pétitions au sujet du projet de bike park, au bord du Vincou. À ma droite, les membres de l’équipe de la pétition “Contre”, qui ne veulent pas que des groupes de jeunes punks prépubères en maillots fluos ne viennent troubler la tranquillité des canards avec leurs vélos même pas électriques. À ma gauche, pour répondre aux premiers, voici l’équipe des “Pour”, qui ne voient pas tellement où est le problème, la densité de population à Bellac n’étant pas critique au point d’interdire l’accès des berges du Vincou à quelques jeunes amateurs de VTT. On observe les gens de l’une ou l’autre équipe, qui demandent à la caissière en passant, «Alors, on en est où de la pétition, ça avance ? ». Et nous, on est là, avec des copains dans les deux camps, et on se dit que quand même, pour un sujet aussi méchamment brûlant, peut-être qu’on pourrait se mettre autour d’une table et discuter, non ? On va préparer une pétition pour rassembler celles et ceux qui pensent comme nous. Si vous n’êtes pas d’accord, vous n’avez qu’à lancer une pétition en faveur des batailles de pétitions.