Bas-marchois, tête de quoi ?

Ah, l’épineuse question de l’identité… Dans les semaines qui viennent, nous n’avons pas fini d’en entendre parler à toutes les sauces, élections présidentielles obligent. Identité nationale, régionale, locale, comment ça marche, qu’est-ce que cela signifie ? En réunion de rédaction, on entend souvent l’anecdote suivante ; une charmante petite mamie, habitante d’un hameau de Mézières-sur-Issoire, se présente à son nouveau voisin, parisien bientôt bas-marchois à temps partiel, et lui dit tout de go : « J’habite ici depuis 50 ans, mais en fait je ne suis pas du tout de là, je suis de Blond ! » Tout est relatif, n’est-ce pas.

Alors tandis que certains montent sur leurs grands chevaux en parlant de France éternelle, on a voulu simplement se poser la question suivante : c’est qui, les bas-marchois ? Faut-il remonter sur plusieurs générations pour obtenir un certificat d’authenticité ? Si c’était le cas, le bas-marchois serait une espèce en voie de disparition ! Non, à nos yeux, ce sont toutes celles et tous ceux qui vivent, travaillent, étudient, s’investissent d’une manière ou d’une autre sur un territoire qui lui donnent son identité. La France éternelle n’existe pas, la Basse-Marche éternelle non plus, et heureusement ! Nos territoires sont dynamiques, ils évoluent au fil des générations, au fil des mouvements de populations, des mobilisations successives et c’est tant mieux. De façon tout à fait subjective et non scientifique, simplement à travers le recueil de nombreux portraits et témoignages, nous proposons donc dans le dossier de ce numéro une espèce de photographie de la population bas-marchoise. Mais encore une fois, ce qui rassemble tout ce petit monde, c’est simplement notre territoire, et le fait que nous vivons là, que nous nous y investissons, dans différents registres, à différents niveaux. Finalement, en relatant à chaque numéro des histoires de vies, des projets, des questionnements, des polémiques, toujours en lien avec la Basse-Marche, nous ne faisons rien d’autre que relater ce qui se passe sur le territoire, aujourd’hui. Et c’est surtout ça qui nous définit, non ?

Continuons donc le travail entamé par notre modeste journal associatif il y a bientôt 3 ans, et poursuivons nos pérégrinations à travers le Nord Haute-Vienne. Pour ce numéro 12, nous sommes allés tout là-haut, à Saint-Georges-Les-Landes, rencontrer un maire qui ne nous a pas caché son scepticisme sur la grande communauté de communes. Du côté de La Croisière, nous avons pris le temps d’écouter des habitants qui considèrent que le projet d’extension du parc d’activités est incohérent. Pour rire de nos guéguerres locales, nous avons aussi imaginé un conflit entre Bellac et Le Dorat à coup de fientes de pigeons. Remontant le fil du temps, nos détectives-historiens se sont, eux, amusés à ressortir un fait divers sanglant qui avait défrayé la chronique bas-marchoise au début du XIXe siècle. Un autre article historique fait renaître l’ancienne mine de Vaulry, au cœur des Monts de Blond.  Dans ce numéro, de jeunes lycéens nous livrent aussi leur vision de la culture en milieu rural. Bon nombre d’entre eux découvriront sans doute dans ces même pages que l’un des éditeurs indépendants les plus pointus de France est basé à… Rancon ! Et comme à chaque numéro, vous trouverez des brèves, des bons plans, des informations sur le parler local, et plein de choses encore. Certains sont nostalgiques du monde d’avant, comme d’autres au contraire sont pressés de passer à la suite. N’empêche que là, tout de suite, vous terminez la page 1 du numéro 12 de Mefia Te ! Et ça, c’est déjà une petite victoire pour nous. Bonne lecture ! 

Édito par la rédaction , à lire dans le Mefia Te ! numéro 12

ARTICLES RECENTS
Extrait

Bonjour les timbrés !

Lancer un lieu de concert de musique actuelle sur une petite commune du nord du département, La Bazeuge, moins de 200 habitants...
>
Extrait

Le pán – Le po – Le pain

Nouvelle rubrique ! À chaque numéro, vous découvrirez désormais un récit proposé en bas-marchois, lui-même écrit de deux façons différentes, accompagné de...
>
Extrait

Alerte à Saint-Pardu

Il n’y a pas que sur les plages des Landes que les maîtres-nageuses et maîtres-nageurs sévissent. Nous, on a Saint-Pardoux. Avec un...
>

LE BLOG >

FRONT POPULAIRE ET PAYSAN EN HAUTE-VIENNE !

Plus de 150 paysan-nes, salarié-es et retraité-es agricoles soutiennent Manon Meunier et les députés sortants du Nouveau Front Populaire.

Au village sans prétention, l’école a mauvaise réputation

Chaque année, sur notre territoire, des classes et des...

Ciné débat « Qu’est-ce qu’on attend ? » 1er juin, à 20h

2053 : Retour vers le futur pour le journal Mefia Te ! L’équipe du journal...

« S’abstraire du principe de réalité »

La semaine dernière, lors de son intervention télévisée du mercredi 22 mars 2023, le Président de la...

5 € tous les 3 mois, c’est cher ?

Touche pas au grisbi ! Au moment de payer votre journal chez votre vendeur de presse préféré, vous...

Dernière ligne droite avant Noël -> offrez de la lecture locale !

Idée cadeau ! Psst, on vous a préparé une jolie carte-cadeau si vous souhaitez offrir des abonnements...

Le journal Mefia Te ! passe du papier au grand écran

L’équipe du Journal Mefia Te !, le journal de la Basse-Marche, propose un nouveau rendez-vous : les « ciné-débats Mefia Te ! ». Souhaitant aborder sous...

Colère noire, couleur clarinette

Samedi après-midi 3 septembre 2022, 16h, au sortir de l’école de musique de Bellac. Je suis entouré de jeunes musiciennes en larmes,...