Touche pas au grisbi !
Au moment de payer votre journal chez votre vendeur de presse préféré, vous vous êtes sans doute dit « Tiens, l’inflation a fini par toucher Mefia Te ! aussi, merde alors ! » C’est vrai, nous avons dû augmenter le prix de vente du journal. Les raisons de ce choix sont assez simples, nous vous les exposons ici et nous en profitons pour vous faire une petite présentation du fonctionnement général de notre modeste journal associatif.
Le nerf de la guerre
Il en va de l’activité d’un journal associatif comme de celle de n’importe quelle entreprise : pour pouvoir regarder l’avenir sereinement, il faut d’abord veiller à sécuriser l’équilibre financier du projet. On a beau se présenter parfois comme de doux utopistes et s’engager bénévolement au service d’un journal de territoire, on n’en garde pas moins les pieds sur terre. Mefia Te ! existe depuis presque 4 ans maintenant. Il est fabriqué par des rédacteurs, illustrateurs, photographes, tous bénévoles, vivant sur le territoire de la Basse- Marche et soucieux de la mise en valeur de ce territoire rural, curieux de son avenir. Pour chaque numéro, nous comptons généralement sur la contribution d’une bonne vingtaine de personnes, parmi lesquelles des enseignants, des agriculteurs, des graphistes, des salariés issus du secteur de la santé, de la culture, des retraités, des lycéens parfois, etc. Des contributeurs bénévoles donc, malgré les heures passées en réunions nocturnes.
Pas de salariés, pas de bureaux, pas de matériel. Que du « do it yourself » ou presque !
Nos dépenses : mise en page, impression, distribution
Les dépenses du journal sont donc assez basiques : frais de conception graphique de chaque numéro, réalisée par les doigts de fée d’un illustrateur qui nous accompagne depuis le début de l’aventure ; frais d’impression, effectuée en Haute-Vienne ; frais de distribution, assurée par un prestataire « pro » pour tous les dépôts presse classiques (en contrepartie de cette prestation, pour les numéros vendus dans ces dépôts, notre association ne touche que 60 % du prix de vente du journal) ; et enfin frais d’envoi postal pour les abonnés. De l’autre côté, en recettes, nous comptons sur les abonnements – près de 250 à ce jour – et sur les ventes à l’unité, entre 300 et 500 exemplaires selon les numéros. Depuis l’année dernière, nous bénéficions également du soutien de l’État, à travers le Fonds National de Soutien à la Presse Sociale de Proximité. Cette subvention nous a permis de sécuriser le projet, mais elle n’est sans doute pas éternelle et il nous faut donc être vigilants quant à nos finances ! Or, après presque 4 ans d’existence, nous avons regardé les chiffres de plus près et nous nous sommes rendu compte qu’en l’état, sans prendre en considération l’aide publique, nous perdions environ 1 € à chaque exemplaire vendu ! Si les ventes continueront sans doute à augmenter, elles n’exploseront pas non plus au point de changer cet équilibre précaire. Par ailleurs, nous avons fait le choix, depuis le départ, de ne pas faire appel aux encarts publicitaires, ni aux subventions des collectivités locales ; pour être critique, c’est mieux d’être indépendant. Notre principal levier d’action, c’est donc le prix du journal.
Nos recettes : c’est vous ! (et l’État, mais finalement c’est vous aussi…)
Un journal papier trimestriel, au format A3, en couleurs, avec de beaux articles, de belles photos, de belles illustrations, le tout pour 3,50 €, franchement, c’était pas cher. Vous étiez nombreux à nous le signifier d’ailleurs, depuis un moment. Nous avons donc décidé de franchir le pas et d’augmenter le tarif du journal, qui coûtera donc désormais 5 €. Certains parmi vous trouveront ça normal, d’autres trouveront ça trop, d’autres encore pas assez ! Quoi qu’il en soit, les retours chaleureux que vous nous faîtes souvent sur la qualité de notre modeste canard local nous confortent dans ce choix. En lien avec ce nouveau prix au numéro, nous proposons aussi de nouvelles offres d’abonnement. Aux oubliettes les abonnements « 6 numéros » (on devait être fatigués quand on a pondu ça), place aux abonnements pour un ou deux ans, avec différents choix, en fonction de vos moyens du moment ! Pour 20 € par exemple, vous recevez les 4 livraisons annuelles du journal Mefia Te ! directement dans votre boîte aux lettres ; et si vous le souhaitez, on vous laisse toujours la possibilité de faire la bonne fée, cf. autres formules d’abonnements au dos de cette page ! Voilà, on vous a tout dit. Merci de votre soutien en tout cas, et longue vie à Mefia Te !
Article des Chouettes de la Rédac’ à lire dans le Mefia Te ! numéro 16