Délicate gestion d’une ressource bientôt rare ?
Curieux de parler de pénurie d’eau en cette saison, nous direz-vous… Au contraire, profitons de l’hiver pour réfléchir à cette douloureuse problématique ! C’est ce qu’a voulu faire notre rédactrice, en confrontant les points de vue de plusieurs acteurs confrontés de près à cette question stratégique pour l’avenir de nos territoires. Sujet aussi brûlant qu’un soleil d’été, si l’on en croit le ton rugueux d’un édito récemment signé par le président du syndicat agricole majoritaire dans le département… Restons calme !
Aussi loin que je me souvienne, le Limousin est une région verte. Les jours d’été de mon enfance sont rythmés par des périodes de pluie et de grisaille. Ma mère disait « On ne vient pas ici pour le soleil. » Il y a des sources partout. L’été, voici venu le temps des batailles d’eau. En hiver sur les rives du lac de Vassivière voisin, là où ces sources sortent de terre, sur la plage, on s’improvise architecte : on construit des barrages avec des cailloux, du bois et des pierres. Enfants innocents, on cherche à maîtriser ce petit bout de territoire, les mains dans l’eau glacée, un lac se forme sur la plage, que la force de l’eau finira vite par détruire. Alors sans cesse on recommence ; en améliorant nos aménagements. Cette image de paysage verdoyant et riche d’eau est inscrite dans l’histoire du Limousin : « Jamais le Limousin ne périra par la soif » disait Aimé Perpillou, géographe français, en 1940. Gay-Lussac parlait du « pays de l’arbre et de l’eau ». Mais depuis quelques années, l’été, on voit l’herbe jaunir. Les pieds de tomates de nos jardins ne subissent plus le mildiou. Durant la période estivale, la température monte, la pluie ne tombe plus. Et nos convictions s’effondrent.
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Suite de l’article de Fanny DÈCLE, à lire dans MEFIA TE ! N°8