Les élections municipales approchent à grand pas. En mars, nous devrons désigner les élus qui auront pour charge d’impulser des projets dans nos communes et communauté de communes bas-marchoises. Mefia Te ! ne roule pour aucune liste, mais l’avenir du territoire nous intéresse grandement et nous savons que nous avons besoin d’élus prêts à le défendre. On vous incite donc fortement à vous renseigner sur les listes qui se présentent dans votre commune, à titiller celles qui n’ont pas de vrai projet et à soutenir celles qui défendent des projets qui vous parlent !
Courant décembre, les apprentis journalistes que nous sommes recevions notre première invitation à une conférence de presse pour le lancement d’une candidature aux élections municipales. Autant vous dire qu’on avait la moustache qui frisait… Mais d’un autre côté, nous étions aussi dans nos petits souliers, car le sujet des élections municipales méritait une prise de décision claire de notre part. Allions-nous nous lancer dans la présentation des forces en présence pour cette élection à venir ? La réponse nous est vite apparue assez évidente. En sortant un numéro tous les trois mois, et compte tenu de la multitude de communes que compte la Basse-Marche – rien que 40 pour la communauté de communes du Haut-Limousin En Marche – il s’avérait très compliqué de traiter le sujet de façon exhaustive et équilibrée. « Vous roulez pour qui ? Droite ? Gauche ? », nous demandait récemment un lecteur. Vous trouverez notre réponse dans le courrier des lecteurs ou sur notre page Facebook, mais Mefia Te ! rassemble, parmi ses lecteurs et ses rédacteurs, des personnes de différentes sensibilités politiques. Nous ne prendrons donc pas non plus parti en appuyant tel ou tel candidat
Néanmoins, une chose est claire pour l’ensemble des petites mains qui fabriquent ce journal : l’échéance des élections municipales qui vient est un rendez-vous très important, et nous invitons chaque citoyen-ne bas-marchois-e à s’intéresser de près aux projets des listes ou des personnes qui se présentent sur leurs communes respectives. Si nous avons fait un dossier «Démocratie locale» dans notre premier numéro, ce n’est pas pour rien. Nous pensons que beaucoup de choses peuvent se jouer à l’échelon des communes. C’est bien de projets que nous parlons ici, et non pas simplement de gestion. À nos yeux, lorsque le seul objectif d’un maire est de gérer sa commune en bon père de famille, comme on l’entend parfois, il y a peu de chances que de belles choses émergent de sa mandature… Dans nos rêves les plus fous, nous aimerions avoir des élus locaux qui défendent une vision, un cap pour l’avenir du territoire, qui essaient de rassembler autour d’eux pour y parvenir, et qui peut-être même, soyons fous, cessent les querelles de clochers entre communes. Allez donc à la rencontre des candidats sur vos communes, et questionnez-les sur leurs projets, demandez-leur comment ils imaginent le territoire dans 5, 10, 20 ans ! Comme pour toute élection, en rentrant dans l’isoloir, viendra le temps du choix ; pour qui, ou plutôt pour quel projet vais-je donc voter dans ma commune ? Pas toujours facile de répondre à cette question, d’autant que, si au niveau national on se positionne selon sa propre couleur politique, il est parfois compliqué de faire de même pour les élections locales, de nombreux candidats se présentant comme « ni de droite ni de gauche » (bien au contraire, aurait rajouté Coluche). Que veulent-ils donc dire ? Du centre ? De drauche ? C’est malheureusement souvent une position qui cache une absence de vision ou de projet, ce qui constitue la pire des façons d’être « sans étiquette ».
Mais parce que l’optimisme fait partie de notre ADN, nous avons trouvé au moins une bonne façon d’être ni de droite ni de gauche. C’est celle qui consiste à dire que l’enjeu est trop important et que nos ressources humaines sont trop faibles sur nos petites communes au sein de chacune de nos chapelles politiques pour se diviser. Nous avons besoin de tout le monde, c’est notre crédo à Mefia Te !. Ni de gauche, ni de droite, certes, mais en mode gouvernement d’union ! On rassemble tout le monde, dans le respect des opinions de chacun-e et vive le débat ! Car les solutions proposées face à tel ou tel problème, ou les projets mis en avant, auront toujours des colorations politiques. Les idées de droite et les idées de gauche, ça existe bel et bien. Pensez- vous par exemple que la vidéo-surveillance soit une nécessité pour limiter l’insécurité dans nos petites villes rurales ? Ou bien estimez-vous que ce genre de mesure coûteuse ne s’attaque pas au fond du problème, et ne fait que limiter le sentiment d’insécurité ? Pensez-vous que votre commune devrait se donner les moyens de développer sa politique culturelle, en augmentant les taxes si nécessaire ? Ou bien pensez- vous au contraire qu’il faut à tout prix limiter, voire baisser les taxes, quitte à réduire la voilure des services et animations proposés par la commune ? Pensez-vous qu’une équipe municipale est plus efficace en mode vertical sous la conduite d’une personnalité forte ou qu’il faut horizontaliser au maximum, ouvrir le conseil municipal, créer des conseils de village ou de quartier et pourquoi pas mettre en place un budget participatif ? Pensez-vous qu’il faut dégraisser le mammouth ou qu’il faut maintenir et même réimplanter un maximum de services publics au plus près des habitants de tout le territoire ? Des questions comme celles-ci, il y en aurait bien d’autres, et à chaque fois nous aurions les uns et les autres des réponses différentes, en fonction de nos sensibilités, ou en fonction des thématiques concernées.
Du dissensus naîtra le débat et du débat devraient émerger des solutions que toutes et tous pourront s’approprier, à condition encore une fois, qu’elles s’inscrivent dans un projet, une vision pour l’avenir de nos communes et non pas dans un dogmatisme stérile. Alors renseignez-vous, allez à la pêche aux infos, sollicitez les candidats, participez aux débats sans vous écharper, et votez pour ceux qui défendent des projets en lesquels vous croyez, au moins en partie ! C’est à travers ce vote aux municipales, entre autres, que nous façonnerons collectivement la Basse-Marche de demain, celle en laquelle nous croyons tous.
Baptiste SOUCHAUD et Aymeric MERCIER