Mefia Te !

Pan pan… Pan pan !

Vous vous demandez ce que ce titre signifie. Est-ce un coup de fusil ? Voilà peut-être une façon d’annoncer que ce numéro, ça va être du brutal. Est-ce un clin d’oeil à un fameux dessin animé ? La rédaction de votre journal local préféré s’apprête sans doute à vous livrer une fastidieuse rubrique « Faune locale », pour mieux faire la différence entre un lièvre et un lapin. Est-ce une référence au syndrome Peter Pan ? Cela ne serait pas tellement étonnant de la part de Bas-Marchois mi-vieux mi-jeunes qui, une fois passée la quarantaine, imaginent sûrement que s’investir dans un journal associatif fera office d’élixir d’éternelle jeunesse. Est-ce un hommage à une symphonie commençant par panpan-pan-pan – ou bien serait-ce pom-pom-pom-pom ? Est-ce simplement la preuve que les membres de la rédac’ sont devenus complètement fous ? Une chose est certaine : le choix de ce titre nous a bien fait rire, et ça, c’est déjà précieux !

Dans ce numéro, ça tire tous azimuts. D’abord, ça tire sur les lecteurs, oups ! C’est probablement ce que vous vous êtes dit en constatant que le prix de Mefia Te ! passait d’un coup de 3,50 € à 5 €. On comprend votre surprise. Cette augmentation est mûrement réfléchie, elle vise à garantir la pérennité de ce journal associatif et elle se justifie par différentes raisons, que nous abordons plus précisément en avant-dernière page de ce numéro. Dans un autre genre, le « Rurâââleur » tire plus sérieusement sur les services de l’Éducation Nationale qui, pendant plusieurs semaines, n’ont même pas été en mesure de mettre un enseignant devant certaines classes d’une école primaire bellachonne. Dans la rubrique « Pas Chouette », ça tire aussi sur certains journalistes de France 3 Limousin (salut, collègues !) qui se livrent à un reportage en mode « Bellac bashing » déprimant à souhait. C’est dommage qu’ils ne nous aient pas fait signe lors de leur passage dans le Grand Nord, on leur aurait servi un autre discours ! Tant pis pour eux.
Dans ce numéro, on va aussi parler gibier, figurez-vous. Eh oui, nous l’évoquions depuis un moment, cette fois-ci nous nous y sommes attelés, et nous vous proposons un dossier consacré à la chasse. Dossier conséquent, dix pages, tant nous avions de matière. C’est sans doute un des thèmes les plus complexes que nous ayons été amenés à traiter dans Mefia Te ! Alors nous avons essayé de faire les choses bien. Nous nous sommes documentés, nous sommes allés en immersion, nous avons recueilli la parole de nombreuses personnes, chasseurs, non chasseurs, pro, anti, et nous avons essayé de prendre un peu de recul sur tout ça. Pas facile, mais sacrément intéressant. Nous n’avons pas pu interviewer Pan-Pan, malheureusement. Ce dossier suscitera sûrement des réactions, et c’est tant mieux. N’hésitez pas à nous écrire pour nous faire part de vos réflexions, nous en sommes friands !
Pour ce qui est de l’élixir d’éternelle jeunesse, savourez donc l’enthousiasme d’un jeune artiste sculpteur nommé Léo, basé à Rancon, dont on fait le portrait en page 3, ou bien les traditionnelles brèves « Chouette » qui réchauffent le corps et l’esprit au coeur de l’hiver. Et puis après tout, pourquoi ne pas comparer le territoire à une symphonie, hein ? La raison d’être de ces pages, c’est simplement de mettre en valeur chaque pupitre de l’orchestre : un zoom sur un acteur économique local important, Les Chaîneries Limousines ; un récit en bande dessinée au sujet d’un « néo-rural » qui voudrait devenir paysan ; une histoire de derby rugbystique local ; un entretien avec la maire d’Arnac-La-Poste ; un retour sur un drôle de mot du parler local, « chéti »… Pan pan pan pan, voilà le numéro 16 de Mefia Te !
Bonne lecture !

Edito à lire dans le Mefia Te ! numéro 16