Au niveau national comme au niveau local, tout responsable politique rêve d’être entouré de conseillers compétents, susceptibles de proposer des projets innovants, et de se fixer un cap. Eh bien vous savez quoi ? Sur la question de la rénovation du bâti, nos élus sont bien lotis en la matière, et on compte sur eux pour faire bon usage des conseils et des projets qui leurs sont apportés par différents interlocuteurs !
Heureux comme un élu local en Basse-Marche. Non, non, on ne rigole pas ! C’est la remarque que l’on s’est fait dernièrement en lisant les différents articles de la presse locale (la vraie presse bien sûr, pas notre petite clique mefiatesque – on compte pour du beurre). Souvent, il est reproché aux élus de ne pas avoir de vision à long terme, de se limiter à de la gestion quasi quotidienne, sans penser aux générations qui suivront. À la décharge des élus, il n’est sans doute pas toujours facile de prendre le recul nécessaire pour réfléchir à l’avenir. Ce n’est pas à l’Élysée qu’ils diront le contraire, l’actualité récente ayant souligné une forte dépendance aux « cabinets d’experts »… Évidemment, les élus des collectivités bas-marchoises n’ont pas les moyens de recourir à ce genre de cabinets de conseils. Mais faut-il s’en plaindre ? Que nenni ! Pour ce qui est de l’expertise et de la prospective sur les questions d’habitat et d’urbanisation, les élus de Basse-Marche ont en effet le cul bordé de nouilles. Depuis bientôt 2 ans, nous avons la chance d’accueillir sur notre territoire le projet de l’Atelier du Limousin, impliquant plusieurs dizaines d’étudiants de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, encadrés par deux enseignants. Cette belle jeunesse passe des séjours réguliers sur le territoire, avec des projets plein les valises, nourrie par la conviction que les campagnes ont une belle carte à jouer dans les décennies qui viennent. Nous suivons régulièrement leurs pérégrinations dans les pages de ce journal, à la rubrique « Archis Chauds ». Deuxième ressource précieuse de conseils : la récente labellisation « Petite ville de demain » obtenue conjointement par les villes de Bellac et du Dorat. Rendez-vous compte ! Les cités voisines et ennemies qui se rassemblent pour bénéficier d’un accompagnement dans leurs projets de revitalisation des centre-bourgs, notamment ; ça, c’est chouette. Troisième filon, et pas des moindres : le lycée professionnel Martin Nadaud de Bellac, spécialisé dans les métiers du bâtiments, et dont les élèves, les enseignants et les anciens seraient sûrement ravis d’être associés à des réflexions sur l’avenir du bâti en Basse-Marche. Tout ça pour dire que nos élus ont de la chance. En mettant autour d’une même table tout ce beau monde, ils ont l’opportunité de définir conjointement et de lancer de beaux projets d’avenir pour le territoire. Peut-être n’entendra-t-on donc plus certains élus se plaindre du manque de projets locaux en la matière ?
Chouette brève, à lire dans le Mefia Te ! numéro 13