Mefia Te !

Et la santé, que vâ-ti ?

Photo Sabine Massé

Il faut croire que ça y est, la rédaction de Mefia Te ! prend de l’âge. Voilà qu’elle se met à parler comme nos anciens, avec forcément la première question que l’on pose à ses proches, ou même la seule et unique question qui vaille, d’ailleurs, une fois arrivé à un âge avancé ! Mais non, mais non, rassurez-vous. D’abord, la notion d’âge canonique est toute relative ; nous l’avons appris récemment, à nos dépens, en demandant à un groupe d’ados bas-marchois à quel âge on devenait « vieux ». La réponse fut cruelle, n’en parlons même pas. De toute façon, eux aussi finiront par sucrer les fraises, sacrebleu. Non non, ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas l’état de vos artères, c’est évidemment celui du territoire. Alors, la Basse-Marche, la santé, comment ça va ?

Pour ce numéro, nous avons voulu mettre les pieds dans le plat, et regarder de près ce qu’il en était de la situation de notre territoire au regard de l’accès aux soins. Le dossier de ce numéro est consacré à cette problématique. Certes, nous avions bien une petite idée du contexte. La notion de désert médical, en Basse-Marche, on connaît. Mais notre chouette est curieuse, elle veut toujours en savoir plus, et nous ne nous sommes évidemment pas arrêtés à ce rapide constat. Vous trouverez donc pas mal d’informations dans notre dossier : témoignages de patients et de professionnels, chiffres clés relatifs à notre territoire, tribune d’association d’usagers de services publics et entretiens en longueur avec la directrice départementale de l’Agence Régionale de Santé ainsi qu’avec un député fraîchement élu. De quoi prendre conscience de la situation pas très rose dans laquelle on se trouve en termes d’accès aux soins effectivement. Mais surtout de quoi se mettre un bon coup de pied aux fesses, car ce n’est pas dans la nature de notre chouette de larmoyer passivement sur ce qui ne va pas. On en vient vite à la notion d’attractivité de territoire et à la nécessité de travailler collectivement. Professionnels de santé, élus, mais aussi « simples » citoyens : retroussons-nous les manches, nom d’un stéthoscope !
À côté de ça, la Basse-Marche se porte bien, merci, et nous espérons que vous lirez ces pages avec plaisir. C’est le retour des Merveilles d’ici, avec une présentation du château de Tersannes. Dans Melting-Popotte, nous revenons sur l’histoire d’un groupe de rock-trad bien connu dans le coin. Dans Hameauscopie, nous partons à la découverte du Theil. Dans J’ai fait un rêve, nous vous ferons rire ou pleurer avec une vision futuriste de la médecine en Basse-Marche. Dans la rubrique Ouvre-boîtes, il sera question de nouvelles activités à Bellac, dont nous découvrirons aussi le cinéma, conjointement avec celui du Dorat, pour un zoom sur deux
des 1001 associations qui animent notre territoire. Vous poursuivrez vos progrès linguistiques en bas-marchois grâce aux experts de Coumme que se dit iqui, et vous vous délecterez bien sûr de la Carte Blanche à Dédé. Vous verrez la rédaction se faire légitimement taper sur les doigts par une Rurâââleuse fâchée suite au précédent numéro. Nouveauté importante, la rubrique Chouette sera désormais complétée par sa petite soeur, Pas Chouette, et pour nous aider à recenser les « nouvelles » bas-marchoises qui vous mettent en joie ou qui vous mettent en rogne, vous pouvez nous écrire à l’adresse mail suivante : chouettepaschouette@journalmefiate.fr. Venez aussi discuter avec l’équipe de la rédaction, par exemple à l’occasion d’un nouveau rendez-vous que l’on vous proposera alternativement, à chaque numéro, dans les cinémas de Bellac et du Dorat ; plus d’infos en dernière page. En attendant, on vous souhaite une bonne lecture !

Edito à lire dans le Mefia Te ! numéro 15