Mefia Te !

Essaimons-nous !

Photo Chloé Degabriel

« Tiens donc, la clique de Mefia Te ! se met à nous faire des prêches, maintenant ; il manquait plus que ça, on n’a pas déjà assez de soucis comme ça ! » Mais non, mais non. C’est juste que le temps d’un instant, entre deux réunions en distanciel – cette vilaine expression désormais passée dans le langage courant – on a eu envie de se transformer en abeilles. Parce que nous aussi, avec le retour des beaux jours, on veut retourner butiner à droite à gauche. Nous aussi, on veut aller s’en mettre plein les mandibules et revenir à la maison-ruche avec les pattes pleines de pollen. Nous aussi, on veut aller essaimer dans la forêt d’à côté. Retrouver la liberté de circuler. Retrouver le bonheur d’être ensemble. Retrouver la joie de partir à l’aventure, pas forcément bien loin, de rejoindre les copains, d’imaginer de nouveaux horizons vers lesquels avancer ensemble. Sortir de l’hibernation. Parce que là, vraiment, on en a tous besoin. Souhaitons que ce nouveau numéro serve d’abeille éclaireuse, et que nous tous, butineuses et butineurs invétérés, nous puissions lui emboîter le pas dans les semaines et les mois qui viennent !

Même dans l’environnement couvre-feutré qui était le nôtre au moment de la conception de ce numéro 9, nous avons pu sillonner la Basse-Marche à la rencontre de celles et ceux qui font vivre ce territoire, pour récolter le doux nectar de ces bonnes énergies locales. Comme souvent, nous vous parlerons d’agriculture, avec des angles très différents : des paysans qui expliquent pourquoi ils se rebiffent contre la grande distribution, une agricultrice youtubeuse du Nord Haute-Vienne qui fait un tabac sur les réseaux sociaux avec ses vidéos, ou bien encore une exploitation de Magnac-Laval qui travaille main dans la main avec un grand restaurant parisien. Nous vous inviterons à partir découvrir des sites parfois mal connus, comme le Bois de Bouéry à Mailhac-sur-Beneize ou le pont de Cheix à Dinsac-La Bazeuge. Nous vous offrirons un regard nouveau sur des lieux que vous pensez connaître ; la Gartempe, vous l’avez déjà descendue en radeau ? Un regard nouveau sur des vieilles histoires locales aussi, du côté du Dorat par exemple, certaines d’entre elles pouvant être simplement détricotées à la manière des fake news d’aujourd’hui. Vous lirez le regard ronchon de Dédé qui voit la faune bellachone changer. Bien sûr, en bonnes abeilles butineuses que nous sommes, nous vous parlerons de la flore locale, en l’occurrence du genêt. Et puis vous pourrez lire une longue interview de notre reine, ou plutôt de notre président de Communauté de Communes. Ce numéro est aussi émaillé de portraits d’entrepreneurs locaux. Ce n’est certainement pas avec quelques pages de Mefia Te ! que nous pouvons rendre compte de la diversité des entreprises qui composent le territoire de la Basse-Marche. Mais notre dossier est comme une première pierre, d’autres chroniques d’entreprises suivront dans les numéros suivants, et vous découvrirez déjà ici quelques acteurs méconnus de notre tissu économique local, du côté de Saint-Sornin-Leulac ou de Berneuil, entre autres.

Allez, cessons là nos battements d’ailes, et savourons l’instant particulier qu’est pour nous la sortie de ce  numéro 9, puisque c’est déjà le deuxième anniversaire de notre journal. L’année dernière nous étions confinés, et nous n’avions même pas pu sortir de numéro papier. Pour nos deux ans, le contexte est encore peu favorable aux conférences de rédac’ chaleureuses – ça nous manque tellement ! – mais nous sortons malgré tout ce numéro papier, et ça, ça fait plaisir. Par contre, vous n’imaginez pas notre frustration de ne pas pouvoir fêter dignement ces premières années qui passent. Vous le savez, c’est une sacrée aventure, et nous sommes bienheureux de voir que les ventes et les abonnements continuent encore de progresser. Alors 1000 mercis ! Continuons à essaimer !

Bonne lecture…